Graham Patrick

Patrick Graham, Retour à rédemption

Résumé

Avocat d’affaires, Peter Shepard a tout pour être heureux : une grande maison sur les hauteurs de San Francisco, une femme amoureuse, deux petites filles irrésistibles. Pourtant, certains jours, ses angoisses sont si fortes qu’il est obligé d’aller s’asseoir sur un banc dans un parc. Toujours le même banc, toujours les mêmes angoisses. Ce que Shepard redoute, c’est le Big One, ce tremblement de terre dont tout le monde sait qu’il finira par engloutir la Californie. Et le pire advient. Mais ce n’est pas la terre qui a tremblé, c’est le passé qui a ouvert une brèche sous ses pieds, le plongeant en enfer et le forçant à se souvenir que, vingt ans plus tôt, six enfants s’étaient fait une promesse dans les cachots d’un centre de redressement. Un pacte qu’il a trahi. Il est temps pour lui de retourner à Rédemption.

L’auteur

Patrick Graham est un auteur de nationalité franco-américaine. Né en France, il a passé une partie de sa vie aux États-Unis.

Son premier roman, l’Évangile selon Satan, Prix des maisons de la presse 2007, a été vendu à plus de 200 000 exemplaires et fait actuellement l’objet d’une quinzaine de traductions à travers le monde.

Âgé de 41 ans et père de trois enfants, Patrick Graham est pilote d’avion de formation et expert en intelligence économique auprès de grandes entreprises internationales.

Source Wikipédia

Mon avis

J’étais impatiente de commencer ce roman dont j’avais beaucoup entendu parler. Je viens de le terminer et me voilà avec des sentiments très mitigés…

La trame de l’histoire est très prenante. Un avocat plein aux as à qui on enlève femme et enfants. Le ravisseur les abandonne en plein désert où elles meurent à petit feu.Peter Shepard, l’avocat en question, se met à la recherche de l’assassin de sa famille car il le connaît, il s’agit d’un de ses anciens compagnons de détention d’une maison de redressement où il a séjourné 20 ans auparavant. Un enfer géré par un pasteur sadique et illuminé plutôt qu’une prison. Brimades, viols, assassinats. La violence va crescendo au fil des chapitres jusqu’au bain de sang final à la mode Waco.

Un très bon sujet de base et certaines descriptions soulèvent vraiment le cœur.

Oui mais, il y’a un mais :

Plan rapproché sur Peter Shepard:

Il s’assied souvent seul sur un banc pour calmer ses angoisses. Sa plus grande crainte c’est le Big One. D’ailleurs, le quatrième de couverture insiste bien sur ce détail.Surprise, à part dans le premier chapitre, on ne saura jamais pourquoi alors que ça paraissait si important. Peut être était-ce juste pour faire une parabole avec le tremblement de terre que représente la disparition de sa famille..

Le personnage de Peter est assez troublant. On sent une souffrance incommensurable à la perte de ses proches mais je n’ai pas réussi à vraiment m’attacher au personnage.Je n’ai pas trouvé sa douleur très   »crédible » .Même le Peter adolescent et amoureux ne m’a pas touché.

Lui et ses camarades tentent de survivre dans le centre et forment un groupe qu’ils appellent « Les enfants perdus ». Ils sont tellement soudés qu’ils font un pacte. Ce fameux pacte sera leur perte comme on le comprendra  à la fin.

Il y’a tout un tas d’incohérence que je ne vais pas détailler mais la plus invraisemblable est l’agent du FBI qui pose la main sur l’épaule de Peter à l’instant T où ce dernier l’appelle d’une cabine téléphonique au fin fond de la cambrousse américaine…

C’est vraiment dommage car, je le répète, la trame de l’histoire est vraiment bonne et l’auteur a su alterner les chapitres « présent » et « passé » avec suffisamment de talent pour que l’on ait pas à réfléchir à quelle période on se retrouve.

Les personnages ne sont pas assez développés. J’ aurais aimé avoir un peu plus de détails sur le trou de 20 ans dans leur vie, comprendre comment Peter est devenu avocat et pour quelles raisons ils se sont tous perdus de vue après être sortis du centre.

Au final, me voilà un peu déçue. L’impression d’un roman bâclé et inachevé, comme si Patrick Graham avait été pressé d’en finir.

Ma note : 6/10

Récompenses:

Prix du Polar francophone de Montigny les Cormeilles 2010

2 réponses »

A vot' bon coeur m'sieurs dames...