Abel Barbara

Barbara Abel, L’instinct maternel

Résumé

imagesRichard et Jeanne Tavier jouent, depuis de nombreuses années, la comédie du bonheur parfait dans le milieu huppé qu’ils fréquentent. Leur agressivité et leur mépris sont renforcés par le fait qu’ils n’ont jamais pu avoir d’enfant. Edwige, la confidente de Jeanne, l’aide de son mieux en lui procurant conseils et tendresse. Un soir, celle-ci débarque chez elle et lui annonce que Richard s’est rompu le cou en tombant dans l’escalier. Edwige n’est pas dupe mais couvre son amie en l’assurant de son silence. À l’ouverture du testament, le notaire annonce à la veuve que Richard lègue sa fortune à une inconnue, Suzanna Da Costa. Il reste bien une moitié de l’héritage du père de Richard qui aurait dû lui revenir ! Si seulement elle avait eu un descendant mâle comme le spécifiait le testament de M. Tavier senior ! Dépit, colère, haine, Jeanne transforme son ressentiment en une boule de fiel qui lui fait perdre la raison. Décidée à retrouver la femme qui a hérité à sa place, elle a bien l’intention de la supprimer.  Pour son premier roman, Barbara Abel frappe fort. Si fort qu’elle a obtenu le prix du roman policier au festival 2002 de Cognac. C’est sans doute la première fois qu’un thriller psychologique met en scène l’enlèvement d’une femme enceinte dans le but de s’approprier l’enfant et aborde de manière aussi féroce la frustration maternelle. Un livre à donner le frisson jusqu’au dénouement ultime… l’accouchement où vie et mort ne feront qu’un ! —

L’auteur

Barbara Abel est née en 1969. Ce jeune auteur très prometteur a déjà à sonimagesa palmarès un prix Cognac en 2002 et un titre sélectionné pour le PRA en 2003. Passionnée de littérature et de théâtre, elle se consacre aujourd’hui exclusivement à l’écriture de romans à suspense dans lesquels la complexité de ses intrigues est étonnante. Elle vit à Bruxelles.
Son roman Un bel âge pour mourir est actuellement adapté pour France 2 avec Marie-France Pisier et Emilie Dequenne dans les rôles principaux.

Mon avis

et ceux des autres: Le noir émoi

imagesCAF437P5Le désir d’enfant poussé à son paroxysme, l’appât du gain, la folie sont les trois thèmes centraux de ce huis clos, premier roman de Barbara Abel.

Jeanne rencontre Richard Tavier alors qu’elle travaille dans un bar. Elle est pauvre et voit en lui celui qui l’extirpera de sa condition. Il est riche et voit en elle l’occasion de toucher la seconde partie de l’héritage de son père, ce dernier exigeant un héritier.

20 ans plus tard, leur mariage n’est plus qu’un simulacre. Jeanne est désespérément stérile et Richard n’a plus que du mépris pour elle. Donnant le change dans les soirées mondaines, les apparences laissent penser qu’ils forment un couple uni et amoureux. Apprenant que son mari la trompe, Jeanne, dans un accès de colère, tue Richard. Un accident fatal qui marquera le début d’une folie destructrice. Déshéritée au  profit de la maîtresse de Richard, Jeanne se met en quête de cette femme qui lui vole sa place dans la haute bourgeoisie parisienne après lui avoir volé son mari et découvre Suzanna, beauté portugaise et enceinte..

Pour sa première œuvre, Barbara Abel a choisit un milieu bourgeois où l’argent dicte les règles, où les apparences sont plus importantes que les sentiments, où tout n’est que futilité. Jeanne vit dans la terreur de replonger dans la misère qu’elle méprise. Un monde décalé de la réalité où, privée de domestiques, Jeanne ignore où faire ses courses, ne pense pas à relever son courrier..

Un personnage profondément malheureux, en quête désespérée d’amour, plongeant dans une démence que rien n’arrêtera. Une histoire bien menée et bien construite malgré quelques ficelles un peu grosses. Un style tout à fait honnête.

Pas un grand roman, mais suffisamment bon pour passer un agréable moment.

Ma note : 6/10

Récompenses:

prix du roman policier au festival 2002 de Cognac

5 réponses »

A vot' bon coeur m'sieurs dames...