King Stephen

Stephen King, Dôme

 

4ème de couv’

Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.
dome-tome-1-Stephen-KingA la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient.
Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…

auteurs-stephen-king

 

Mon avis

5 ETOILESImaginez….

Imaginez la parfaite petite ville américaine avec sa parfaite petite église blanche, ses parfaites petites maisons et ses parfaits américains…

Imaginez qu’un joli matin d’octobre, un dôme immense et invisible vienne recouvrir cette si parfaite petite bourgade.

Imaginez la vie de ces quelques 3000 personnes, vivant en autarcie forcée, se retrouvant coupés du monde, livrés à eux-mêmes…

Nous voilà donc avec une équation à plusieurs variables. Les plus bas instincts des uns amenant le chaos pour les autres. L’Amérique profonde dans ce qu’elle a de plus individualiste, exacerbée par l’isolement le plus total.

On peut parfois accuser Stephen King de faire des entrées en matière pleines de longueurs ce qui n’est absolument pas le cas dans Dôme. Une immersion directe dans l’action dès les premières pages plante le décor et malgré 2 tomes de 800 pages relatant une malheureuse petite semaine dans la vie des protagonistes, c’est un véritable page-turner que nous livre le grand King, rappelant le style narratif du Fléau, pour mon plus grand plaisir.

Comme dans Le Fléau, la foultitude de personnages peut être rébarbative pour certains mais ceux qui connaissent le Grand Maître vont apprécier cette overdose de personnalités et comme dans Le Fléau, c’est l’éternel combat contre le Bien et le Mal.

Le manichéisme de tous ces personnages pourrait sembler un peu simpliste. Néanmoins, je reste persuadée que King a volontairement rangé ses créatures dans deux cases bien distinctes, l’isolement mettant en exergue les pires noirceurs comme les plus belles âmes et ne laissant place à aucune demi mesure.

Appeler ses personnages principaux Barbie, Ken et Big Jim est certes tout à fait caricatural mais la fin justifiant les moyens, je me suis surprise à comprendre et me suis souvenue des mondes et des vies crées pour mes propres jouets lorsque, enfant, je m’amusais des heures durant à leur insuffler un semblant de vie et parfois même de mort.

Une madeleine de Proust effrayante mais revigorante. En un mot comme en cent, j’ai retrouvé le King de ma jeunesse. Celui qui me procurait tant de plaisir, celui qui me faisait tant vibrer, celui qui alimentait mes cauchemars,

Celui qui me faisait imaginer…

La bande annonce de la série:

Humeur musicale

 

 

 

 

17 réponses »

  1. j’ai loupé sa sortie en grand format ( comme son dernier roman tient d’ailleurs). Un bail que je n’ai pas lu de Stephen King, qui pourtant a marqué ma jeunesse (  » ça » et « misery » sont mes deux préférés). J’ai bien envie de rattraper mon retard !! Après tout Nöel n’est pas si loin, il est peut- être temps de mettre la pression sur le Père noël ! par contre j’ignorai qu’on avait fait une série de ce roman !! j’ai hâte de voir ça, car la bande annonce à l’air pas mal du tout ! gros bisou !

    • Et j’ai fait exprès de lire le livre avant d’attaquer la série 🙂
      As-tu été suffisamment sage cette année pour que le Père Noël te ramène de si jolis cadeaux ? 😉

  2. On m’en avait parlé, mais bien des lecteurs avaient été déçus par la fin un peu « rapide » et qui n’expliquait pas grand-chose du dôme, comme si l’auteur avait pris un raccourci…

  3. Tu viens de me tenter fort toi!! Je ne pensais pas l’acheter mais bon, vu ton très bel avis qui a émoustillé mes neurones…je le note!!! T’es trop forte!!!!

  4. Ce bouquin est un énorme pavé dans la marre de l’Amérique bien pensante et une extraordinaire réussite.
    Pas la peine que j’en dise un mot de plus, ta chronique est juste parfaite pour convaincre les dernier réticents !

A vot' bon coeur m'sieurs dames...