Buehlman Cristopher

Christopher Buehlman, Ceux de l’autre rive

 

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4ème de couv’

 

 

thr1935. Suite à un héritage, Frank et Eudora s’installent à Whitbrow, en Géorgie, où le grand-père de Frank possédait une plantation. Le village, entouré d’une forêt obscure, se révèle accueillant et le couple s’intègre vite à la communauté. Pourtant, en cherchant à retracer l’histoire de son aïeul, un général de l’armée confédérée esclavagiste, Frank va réveiller des forces qui le dépassent. D’où vient l’étrange coutume des habitants d’envoyer des animaux dans la forêt? Qui vit de l’autre côté de la rivière ?

 

 

 

 

Mon avis

3 ETOILES

imagesCA106Y0WLe plus souvent, ce sont les conseils, les chroniques des blogueurs ou le bouche à oreille qui me font acheter un livre. Un peu plus rarement, je me fie au résumé du 4ème de couv’ , même s’il est souvent surfait et trompeur.

Un titre séduisant, un résumé plein de mystère, une époque peu souvent mise en avant et une comparaison entre F .Scott Fitzgerald et Dean Koontz s’il vous plait  ont eu fini de me convaincre.

Le prologue est une réussite en matière de mise en bouche et suffisamment mystérieux pour donner envie d’en connaître la suite. La période d’après guerre 14/18 est peu souvent utilisée par les auteurs contemporains et cela amène une certaine fraîcheur dans le récit . Oubliez internet et smartphones, pensez gramophones, tractions avants , Bonnie et Clyde…

L’intelligence de l’auteur se situe dans le fait de plonger une histoire fantastique dans un monde où appeler une personne de couleur « nègre » ne choque personne, où les femmes ayant de l’instruction ne sont qu’exception. Une dimension hors du commun pour ce genre de sujet.

Mais ce roman, avant d’être fantastique, est surtout un débat sur la résilience des soldats après la guerre. A quelques encablures de la guerre de Sécession avec tout ce que cela implique de racisme et d’intolérance, le personnage principal, Frank, est encore marqué profondément par la « grande » guerre et la perte de son meilleur ami. Alors que celle de 39/45 arrive à grands pas, c’est un combat local qu’il devra mener.

Malgré tout, je ressors fort mitigée de cette lecture. L’intrigue met un temps infini à se mettre en place. Le rythme est lent, loin des formats habituels de ce genre de récit, ce qui pourrait ne pas déranger outre mesure mais qui, ajouté à ma déception quant à sa construction, à contribué à ne pas m’embarquer dans cette histoire. Les personnages paraissent froids et tout aussi lents que l’histoire elle même, comme si mon époque faite de stress et de vie à 100 à l’heure ne me permettait pas d’apprécier la nonchalance des années 30…

Le prologue alléchant et les premières pages un peu malsaines auguraient une explication originale mais là aussi, j’ai été déçue. J’y aurais préféré une conclusion sortant des sentiers battus.

En un mot comme en cent, voilà un premier roman tout à fait honorable, très bien écrit mais dont le ou les charmes n’ont pas éclipsé les défauts que j’y ai trouvé.

 

 

Humeur musicale

Juste pour le titre!

4 réponses »

  1. J’avais hésité à sa sortie à l’acheter (la mention à Dean Koontz surement), Bon vu ma PAL, l’achat ne se fera pas maintenant je crois 😉
    Ta chronique rend bien compte de cette lecture et permet vraiment de s’en faire un avis, merci !

A vot' bon coeur m'sieurs dames...